• GRECE - AVRIL 1990 1ère partie

    GRECE avril 1990.
    La Grèce, l'Acropole. La mythologie, autant de souvenirs d'écolier qui restaient très abstraits dans mon esprit.
    Les gardes qui défilent au pas de l'oie, à un rythme ralenti particulièrement surprenant. Un peu risibles avec leurs jupes et leurs collants. Avec des pompons au bout des pieds ! Un grand moment en tout cas. Et les clichés sur la sexualité des grecques ressurgie !
    Descente à l'Hôtel ALEXANDROS d'Athènes. Dehors la pollution saute aux yeux. Les autobus jaunes (les trolleybus) sont omniprésents au même titre que les taxis du même coloris.
    Excursions innombrables, comme au Musée National d'Archéologie d'Athènes. Rencontre avec le satyre au membre impressionnant !


    1ère photo : en compagnie de deux amies sous l'½il vigilant de « Zeus » !!!
    Seconde photo : toujours dans un style très polnareffien, devant l'une des 9 collines d'Athènes, avec trois amies et à en blanc, la maman de Yannick.

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  • GRECE - AVRIL 1990 2ème partie

    En croisière sur la Mer Egée, avec visite des Iles.
    Puis de nouveau à Athènes.
    Les principaux souvenirs, le Stade Panathénien où se déroulèrent les 1ers Jeux Olympiques des Temps Modernes de 1896. J'avais ramené d'ailleurs un tee-shirt d'Athènes pour les Jeux de 1996 pour le Centenaire. Ils eurent lieu à Atlanta en fait.
    J'ai en mémoire également l'Odéon d'Hérode Atticus sur l'Acropole. La colline des Muses depuis le monument de Philopappos.

    http://thejma.free.fr/mls/mls_ph60.html

    Le Temple d'Héphaistos. Héphaïstos

    Dieu : Grèce

    Fils de Héra

    Hésiode rapporte qu'Héra concevra seule ce fils alors que plusieurs mythographes attribuent sa paternité à Zeus. Héphaïstos fendra le crâne de Zeus avec une hache pour lui permettre de donner naissance à Athéna. Il tombera amoureux de la déesse qui le repoussera violemment. Sa semence, tombée sur la terre, donnera naissance à Erichthonios.

    Le culte de ce forgeron apparaîtra pour la première fois, selon la tradition, dans l'île de Lemnos, au Nord de la mer Egée, sur le mont Moschylos. Héphaïstos (en latin : Vulcanus ou Mulciber) sera également honoré en Carie et en Lycie, en Asie Mineure, puis dans les régions volcaniques plus à l'Ouest, l'Etna en Sicile, les îles Lipari et la Campanie où se trouve le Vésuve. Cette divinité, liée aux volcans, sera précipitée hors de l'Olympe à deux reprises.

    Héra honteuse d'avoir accouché d'un fils laid et boiteux, le lancera dans l'Océan. L'enfant sera recueilli par Thétis et l'Océanide Eurynomé qui l'élèveront dans une grotte pendant neuf ans. Il deviendra forgeron et fabriquera un trône qu'il fera parvenir à sa mère. Le siège contenait un piège qui la retiendra prisonnière indéfiniment. Héphaïstos sera invité sur l'Olympe pour délivrer Héra. Il refusera. Dionysos, en qui il avait confiance, l'enivrera et lui enlèvera la clef du mécanisme. Une tradition différente rapporte qu'Héphaïstos offrira des sandales aux dieux. Celles d'Héra feront tomber la déesse la tête la première

    Héphaïstos épousera Aphrodite qui le trompera avec Arès. Elle donnera à ce dernier de nombreux enfants. Le couple illégitime sera dénoncé par Hélios. Héphaïstos emprisonnera les amants sous un grand filet alors qu'ils étaient étendus dans le lit conjugal. Il avait prétexté une visite à ses adorateurs de l'île de Lemnos. Héphaïstos ramènera ses prisonniers sur l'Olympe et ne suscitera que des moqueries de la part des autres dieux. Poséidon trouvera un arrangement pour réconcilier l'amant et le mari. Zeus, qui se querellait avec Héra au sujet d'Héraclès, n'appréciera pas qu'Héphaïstos prenne le parti de sa mère. Il le précipitera du haut de l'Olympe et l'enverra, à demi-mort à l'issue d'une chute d'une journée, sur son île de Lemnos où les Sintiens le recueilleront. Il remerciera ses sauveurs en leur enseignant l'art de travailler le métal.

    Héphaïstos construira des palais splendides pour les Olympiens et forgera plusieurs armures pour des mortels, notamment pour Thétis, qui l'avait élevé, Achille, Aphrodite et Enée. Il créera également Pandore que Zeus donnera en mariage à Epiméthée, pour se venger de Prométhée qui avait aidé l'humanité. Les Grecs situeront la forge d'Héphaïstos à Lemnos où il travaillera avec l'aide des Cyclopes.

    Les Romains localiseront la forge de Vulcain, sous l'Etna, en Sicile. Les mythographes rapportent qu'il possédera également un atelier sur l'Olympe. Le métal fondu permettra d'étouffer le Géant Mimas. Héphaïstos forgera la foudre de Zeus et les flèches d'Artémis et d'Apollon ainsi que les chaînes qui lieront Prométhée au sommet du mont Caucase. Héphaïstos asséchera le fleuve d'un souffle de feu et sauvera Achille qui luttait avec le Scamandre lors de la guerre de Troie. Héphaïstos engendrera plusieurs enfants, la plupart boiteux comme lui, parmi lesquels l'Argonaute Palaemon, Periphétés, également nommé Corynétés, un brigand d'Epidaure et Ardalos, l'inventeur de la flûte. Un grand nombre de statues des dieux, taillées à coups de hache, passeront pour être l'oeuvre d'Héphaïstos.

    Le temple de Zeus. L'Arc d'Adrien.
    L'Olympion, ou temple de Zeus, tout en bas de l'Acropole, attire nettement moins de touristes. Et pourtant, ils ne savent pas ce qu'ils perdent! Certes il ne reste plus que 15 colonnes, mais quelles colonnes!
    Le bâtiment, achevé en 131 avant J.-C., était un temple colossal dédié à Zeus. C'est maintenant un lieu archéologique enchanteur avec son petit jardin bien entretenu. Du temple on aperçoit le site de l'Acropole et ses centaines de touristes tandis que vous avez l'impression d'être seul au monde aux pieds de ces colonnes gigantesques.
    Sur le même site, à côté du temple, on peut admirer des fouilles archéologiques à l'ombre d'un palmier et au son d'une petite fontaine, bien agréable pour se rafraîchir. Un petit coin de verdure vraiment propre, soigné et entretenu.
    L'Olympion se situe en bas de l'Acropole, à Amalias, à côté de la porte d'Hadrien (IIè siècle) qui séparait la ville romaine de la villegrecque.
    Le site est ouvert de 8h30 à 15h00, sauf le lundi. L'entrée est payante sauf pour les étudiants de la communauté européenne (vive la culture).
    C'est un site protégé, mais ça n'a pas toujours été le cas : le temple de Zeus servait de carrière au moyen-âge...

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  • GRECE - AVRIL 1990 3ème et dernière partie

    A gauche : Cercle des tombes royales à Mylènes et plaine d'Argolide.
    A droite :Devant le Parthénon.

    L'Acropole, les Propylées. Les Propylées sont, à Athènes, le grand passage couvert et l'entrée de l'Acropole, conçu par Mnésichlès et élevé dans le cadre du programme monumental de Périclès entre 437 et 432.
    L'essentiel du dispositif a survécu. Il consistait en un bâtiment central, que l'on approchait depuis la rampe d'accès par lesquelles passait la procession des Panathénées.
    La porte centrale faisait environ 4 m de large sur 7 m de haut. Sur les ailes, deux bâtiments furent édifiés, de chaque côté de la construction centrale, de moindre hauteur. L'aile sud était un simple portique, l'aile nord une salle pour les repas, connue sous le nom de Pinacothèque.
    Les Propylées furent détruites en partie vers 1656 par une explosion des munitions que la garnison turque y avait stockées.
    Le célèbre Parthénon. Le Parthénon a été bâti en onze ans, de 447 à 436, sur l'emplacement d'un édifice détruit lors du sac de l'Acropole en 480, pendant les guerres médiques. Phidias en a conçu les plans et la décoration sculptée, l'architecte était Ictinos et l'entrepreneur Callicratès. Sa construction a nécessité le travail de centaines d'artisans-artistes (les deux notions n'étaient pas clairement séparées chez les Grecs de l'Antiquité — cf. art de la Grèce antique).
    On possède encore quelques uns des comptes financiers du chantier. Le Parthénon avec la statue d'Athéna et les Propylées aurait coûté 2 000 talents, somme colossale qui provenait en partie du trésor de la ligue de Délos. Plutarque rapporte dans sa Vie de Périclès (14, 1-2) que celui-ci proposa de prendre à sa charge les dépenses, pourvu qu'on inscrivît son nom sur le monument. L'anecdote est douteuse, mais témoigne des résistances rencontrées à l'époque face à ce projet pharaonique, y compris parmi les alliés d'Athènes.
    Son raffinement architectural, la perfection de ses proportions et la qualité de sa décoration étaient réputés dès l'Antiquité.
    L'Erchthéion. L'Erechthéion, qui domine le versant nord de l'Acropole, sera érigé entre 421 et 414, puis 409 et 406 avant Jésus-Christ, à l'endroit de la dispute entre Poséidon et Athéna au sujet de la suprématie d'Athènes.
    La déesse y plantera l'olivier sacré qui assurera sa victoire, à coté du puits d'eau salé offert par Poséidon.

    Le temple d'ordre ionique vénérera Athéna Polias, Poséidon, ainsi que d'autres divinité du panthéon athénien, comme Erechthée auquel d'édifice doit son nom. Le porche nord est orné d'une porte monumentale et celui du sud du portique des Caryatides. Les six statues de Corés qui forment la colonnade sont des moulages d'originaux conservés au British Museum (un exemplaire) et au musée de l'Acropole (les cinq autres).
    Me reviennent à l'esprit également : l'excursion au Cap Sounion, par la corniche longeant les plages de Glyfaka, Voula, Vouliagmens et Varkiza.
    La visite du Temple de Poséïdon et les magnifiques photos que j'ai pu réaliser avec en arrière plan, la Mer Egée.
    La visite de l'Ile de Poros, celle d'Egina et notre balade en calèche. Le plein d'Ouzo au passage...
    Les souvenirs de ce guide hallucinant Panos (Toussaint en français) Un orateur hors pair. Un guide génial ayant une maîtrise parfaite de notre langue. Au Centre du Théätre d'Epidaure, il n'a pas hésité à nous pousser la chansonnette et à nous lire des poèmes de toute beauté !
    Nous avons déjeuné dans un restaurant de Mylènes, face aux orangers. A l'Acropole de Mylènes, nous avons été émerveillés par les anecdotes de Panos. Le linteau de la porte des Lyonnes pèse 120 tonnes et l'élément a été taillé sur place. La dureté de la pierre est de 7, alors que le diamant est de 10 et la craie 0 ! Compte tenu du profil accidenté de la région, l'acheminement de cette énorme masse, demeure un mystère encore aujourd'hui. Magnifiques souvenirs de cette citadelle de Mylènes en tout cas.
    Mon émotion la plus forte a sans doute été la traversée du Canal de Corinthe. Notre retour vers la Grèce continentale également.
    Le séjour s'est terminé dans un cabaret d'Athènes. Danses folkloriques. Danses orientales également, et distribution de billets à l'intérieur des corsages des danseuses. Certains plus audacieux, n'hésitent pas à glisser leur main à l'intérieur de la minuscule ficelle du « string » local des danseuses terriblement sexy...
    La soirée se termine par des danses auxquelles participent les touristes.
    De biens belles images qui restent gravées à jamais dans mes tendres souvenirs...

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  • SUD TUNISIEN – Mai 1992 – 1er épisode.

    SUD TUNISIEN – Mai 1992 – 1er épisode.
    1er Jour : Fin d'après midi. Nous atterrissons à Tunis par un vol Tunis Air, pour rembarquer aussitôt dans un coucou à hélices appartenant à une compagnie locale. Arrivée à Djerba et transfert vers Zarzis pour rejoindre le somptueux hôtel Zéphir.
    Nous prenons possession de nos immenses chambres, très luxueuses. C'est notre premier dîner à l'hôtel. Nous prenons rapidement goût au vin rosé de Tunisie. Je me demande même si à l'issue du voyage, nous n'avons pas bu davantage de vin que d'eau en bouteille !
    Bien que tous très fatigué par le voyage (nous étions arrivés à Orly vers 9 heures le matin !), nous passons quelques heures dans la discothèque du club.
    Je passe la première nuit de ma vie sur le continent Africain !
    2ème jour : Nous profitons des installations de l'hôtel. Face à l'immense jardin, agrémenté d'une piscine digne d'Hollywood, d'un golf miniature, des tables de tennis et de jeux divers pour les enfants, la mer se profile à perte de vue. Si ce n'est pas ça le Paradis, ça y ressemble en tout cas !
    Dans une cage, un babouin en captivité, a été enfermé provisoirement. Il va être papa et ça le met de forte mauvaise humeur !!!
    Tour à tour nous tombons les tee-shirts et les shorts. Nous profitons de la piscine. L'eau est limite tiède, mais on s'y habitue rapidement.
    L'animatrice du Club Caesar se charge de mettre l'ambiance, tandis qu' « Ali Banga » la personnalité du coin, nous fait profiter de ses calembours limites compréhensibles ! Les fameuses répliques des Bronzés n'étaient pas encore dans les esprits, mais tous les clichés y étaient !
    Ce qui est curieux, c'est que le site dans son immensité, est parsemé de multiples arbustes et palmiers, et qu'il n'y a pas un brin d'herbe ! Que du sable. Pas un brin de poussière. Pas un souffle de vent. On a l'impression que l'été est éternel, que l'hiver n'existe pas.
    Le temps semble être arrêté. La matinée nous semble interminable.
    En début d'après midi, nous partons en excursion en calèches, vers un village Berbère. Ce sont des calèches de F1, ça décoiffe !!!
    L'allure est vive et les chemins traversés, caillouteux et tout juste carrossables !
    Nous sommes pour la plupart, installés dans un équilibre précaire. Si bien qu'à chaque virage et chaque courbe relevée, nous défions les lois de la gravité !
    Nous dégustons un sublime thé offert par un nomade du village. Les villageois commencent à taper sur leur Djembé, ces tam-tam que tout le monde connaît et a forcément ramené s'il a déjà effectué ce genre de séjour. Les femmes revêtissent une Negafa Tunisienne, ces robes de là-bas, et se mettent à danser comme des folles, au rythme des tambours. On ne garantit pas l'authenticité des danses. C'est de l'improvisé ! On rock n' roll Tunisien !!!
    A l'aller comme au retour, un intrépide gamin nous suivra tout le long du chemin, sur un vélo pourri sans frein, avec les pieds nus. Il aura foncé tête baissée le nez dans le guidon, en regardant le plus souvent ailleurs que devant, et sans jamais se ramasser !
    Zarzis est déjà en vue, mais nous en avons encore pour une bonne demi heure ! Ici les distances ne se comptent pas. On peut voir des panneaux routiers, indiquant Tripoli 450km par exemple...
    Partout les enfants vivent dans un total dénuement. Ils sont misérables mais ne semblent pas malheureux. Ils sont habitués.
    De retour à l'hôtel, une fois avoir dîné nous assistons à une soirée de danses traditionnelles Tunisiennes. Le groupe est composé d'hommes musiciens et de danseuses en costumes folkloriques. Elles sont bien en chair. Je flashe sur l'une d'elle, qui est vraiment très belle. Beaucoup de grâce et de grasses chez ces jeunes femmes.
    Elles reviennent cette fois, davantage dénudées. Elles ont la taille généreuse... Le ventre prédominant... Entre chaque tableau, les touristes participent aux danses. Les effets de lumières sont là. Le groupe Fethi Baccar de Monastir revient. Les rythmes et les musiques sont très entrainants.
    Le final du spectacle. Les danseuses viennent à tout de rôle vers chaque noctambule pour un pas de danse (forcé). Je n'y coupe pas, et oh miracle ! La jeune femme sur qui j'avais flashé, me prend par la main, pour un instant de ridicule. Je sens le sang me monter à la tête... Ce moment me semble interminable. Les flashes crépitent ! Pour en finir, la danseuse m'enlace par la taille et dans une dernière ronde me ramène à ma place... Le ridicule ne tue pas, j'en ai fait la démonstration !
    Une fois terminé le spectacle, la discothèque redevient une salle de danse. Dans les coulisses, j'aperçois les jeunes danseuses qui s'en vont. Elles sont habillées à l'occidentale, avec jeans et blousons légers, les cheveux au vent... Une petite valise à la main, contenant leurs costumes, tel un prestidigitateur qui rentre chez lui...
    3ème jour : 29 mai 1992 en fait.
    Très tôt le matin, un impressionnant convoi de 4 x 4, digne du Paris Dakar, nous attend. Expédition de deux jours dans le désert ! Zarzis-Douz.
    Je dois bien être le seul Européen à avoir une valise « VISA » (la DELSEY des pauvres !) sur le toit du 4 x 4. Nous avons pour chauffeur Abd El Kader. Déjà impressionné par la désertification de la région, je n'allais pas être au bout de mes surprises !
    L'horizon à perte de vue, à 360°. C'est ça le désert !
    Nous arrivons à Médenine, un village surprenant, avec ses Ghorfas. Les escaliers sont raides, étroits, pour y accéder, et sans aucun garde corps ! Il vaut mieux ne pas rentrer pompette chez soi la nuit tombée, ou allez pisser à la belle étoile une fois couché ! Car l'électricité est inexistante en plus !
    Les Ghorfas sont appelés Les Châteaux du Désert. Ces étranges constructions que l'on nomme Ksars sont d'architecture Berbère ou Arabe.
    Au milieu de ce village dénudé, un puits qui semble millénaire au milieu de la place. A l'ombre d'un escalier, des vieillards (sont-ils seulement vieux ou simplement vieillis par la vie ?) jouent au Kharbga. Un étrange jeu, fait de simples cailloux, qui me faisaient penser à ces jeux de cour de récré (enfin les cours de récré d'avant 68 !)
    Il fait chaud. Nous faisons provision d'eau en bouteilles. L'eau vaut de l'or. Il faut la boire rapidement, sous peine de devoir boire de l'eau chaude !
    Nous repartons, direction Matmata... Les connaisseurs sauront que c'est là-bas que fût tournée une scène d'un épisode de la Guerre des Etoiles (ou Star Wars)
    On a presque tous adopté le « passe-montagne » du pays. Nous grimpons les Monts de Matmata. Arrêt pipi. Alors que nous dominons les lacets de la route sinueuse, où nous ne voyons pas âme qui vive à perte de vue... A peine sommes-nous arrêtés, qu'une flopée de gamins, sortis de nulle part, semblent être sortis de terre, ou apparus de derrière les rochers !
    Ils marchandent... Dieu merci, j'avais un porte-clefs sans grande valeur, accroché à mon sac-reporter. Je suis quitte de revenir avec une énorme rose des sables qui pesait au-moins 2 kg !
    Si j'avais su j'aurais fait le plein de stylos Bic et de rasoirs Gillette... Et je revenais propriétaire d'un bout de terrain, presque !!!...
    De petites oasis égayent la misère du paysage lunaire...
    Nous arrivons à Matmata...



    http://www.edunet.tn/ressources/village/medenine/medenine.htm

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  • SUD TUNISIEN – Mai 1992 – 2ème épisode.

    SUD TUNISIEN – Mai 1992 – 2ème épisode.
    Nous arrivons à Matmata. On se demande où commence et où se termine la ville, car comme partout il n'y a pratiquement aucun panneaux indicateur ! A l'origine, Matmata est le nom de tribus Berbères installés sur les reliefs culminant à 600-700m au-dessus de la plaine côtière.
    Les habitations ne ressemblent à rien de connu en Afrique du Nord. L'ensemble de la population vit en troglodytes, au fond de grands trous circulaires ouverts sur le ciel, creusés de mains d'hommes. Les pièces d'habitation sont forées dans l'épaisseur du tuf. La température à l'intérieur est à peu près constante ; la propreté, de rigueur.
    C'est à l'intérieur de l'une de ces cavités, que j'ai pu savourer un délicieux repas, dans l'un des restaurants. Tout d'abord les brik qui sont sublimes. Je vous en livre la recette :
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    4 ½ufs
    • 4 feuilles de malsouka
    • 1 petite boîte de thon à l'huile d'olive (200 g)
    • 1 oignon
    • 1 cuillère de persil haché
    • 1 cuillère de jus de citron
    • 1 cuillère d'huile d'olive (extra vierge)
    • sel et poivre
    • de l'huile d'olive pour la friture (de préférence raffinée)
    Le Brik est une entrée tunisienne typique. C'est une sorte de beignets faits d'une pâte feuilletée très particulière "la malsouka" (les feuilles peuvent être alors farcies de toutes sortes de préparation et frites à l'huile d'olive).

    Coupez et hâchez finement l'oignon. Renversez le thon dans un plat et écraser avec une fourchette. Mettez une cuillère d'huile d'olive dans une poêle et faites revenir l'oignon sur feu moyen jusqu'à qu'il devienne tendre et transparent.

    Mettez l'oignon dans un bol, ajouter le thon, le jus de citron, le persil et une pincée de sel et de poivre. Répartissez la farce sur les 4 feuilles de brik, repliez les 4 bords de la feuille de façon à obtenir un carré puis replier celui-ci en diagonale de façon à obtenir un triangle.

    Ajoutez l'½uf entier (blanc et jaune) au milieu de la feuille repliée et glissez-le en faisant attention a ne pas percer la feuille car elle est vraiment très fragile, s'il faut installer vous juste a cote de la cuisinière, ou vous pouvez placer directement dans la friture chaude. Aspergez le dessus du brik d'huile chaude; le brik doit gonfler et dorer, le retirer, l'égoutter et le servir chaud. Pour être réussi, il faut que le brik soit gonflé, doré et que l'½uf ne soit pas dur.
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    Certaines scènes de La Guerre des Etoiles (Star Wars) ont été tournées à l'intérieur de ces habitations, dont certaines remontent à 400.000 ans !
    L'écrivain Georges Duhamel citait : Matmata, c'est une ville souterraine de cinq mille âmes grouillant dans les cavités de sol rouge.
    On trouve de tout dans les boutiques. Des scorpions vivants, des caméléons... Les habitations sont ouvertes. Les artisans travaillent à même le sol. On se demande s'ils vivent là, où s'ils embauchent la journée, juste pour les touristes ?
    La chose qui vient à l'esprit, c'est le ravitaillement des matières premières. Comment font-ils ? Tout est si lointain.
    Sur la colline, les inscriptions comme à Hollywood : Bienvenue Welcome
    A l'intérieur des habitations, nous observons la vie quotidienne des familles. Sentiment de mal à l'aise, de violer ainsi ce qu'il leur reste de vie privée. Sans doute sont ils de mèche et dans leur rôle, pour les touristes ?
    Une charmante gamine vit là. Marie, notre animatrice, a assisté à l'accouchement, voilà quelques années. C'est un peu sa protégée. Elle m'aura tout de même taxé de un dinar, et je voyais le coup, qu'elle allait se tailler, avant que je la prenne en photo ! Elle s'allonge sur son lit, espiègle. Cette pièce est réduite au strict minimum. Toutes les pièces sont ainsi. Je ne repère ni gazinière, ni lave linge et encore moins de lave vaisselle. Le restaurant est peut être muni de ces appareils, mais pas les habitations. La gosse devait avoir 12 ans. Elle en 27 aujourd'hui. Comment est-elle ? Où vit-elle ?
    Nous quittons le restaurant typique MARHALA de MATMATA, enchantés de notre visite surréaliste.
    Nous prenons la direction de EL HAMMA, proche de GABES...
    Ca marchande sec dans les souks de EL HAMMA. Je deviens bon en marchandage. On pinaille pour des francs, des centimes... Entendez là, des dinars des millimes ! Mais c'est un jeu, les Tunisiens le savent. Ils aiment ça.
    Nous reprenons la route... Vers KEBILI.
    Nous croisons des dromadaires en liberté, par centaines. Des touts petits également. Le chamelier n'est pas très loin, nous dit-on ! Mais pas très loin dans le désert, ça fait combien ?
    Je suis déguisé en véritable Lawrence d'Arabie. Mon tee-shirt « Athènes 96 » choque un peu aujourd'hui, mais c'est un collector, vu que les Jeux Olympiques ont eu lieu en fait à Atlanta !
    Face à nous le CHOTT EL FEDJEDI. Nous tournons le dos au DJEBEL TEBAGA.
    Quelque part dans le désert, un peu avant DOUZ, nous nous arrêtons à une source thermale. L'eau est à 70 degrés. Je mets la main, j'ai bien failli me brûler ! Le soir, lorsque la température de l'eau a baissé, les Tunisiens s'y baignent.
    Nous visitons DOUZ. A-t-on vu NOUEIL, BLIDET ? Certainement. Tout se ressemble, il n'y a jamais de pancartes. On ne sait jamais trop où l'on est...
    L'une de nos amies, ameute le désert, en apercevant les dromadaires ! « Je veux faire du chameau ! » crie t'elle.
    On lui cède, nous n'avons trouvé que des dromadaires. On n'est pas à une bosse près dans les dunes !
    Et nous voilà tous partis à la queue leu leu, à dos de « chamadaires » ! Nous sommes au Sud Ouest de DOUZ, avec les dunes à perte de vue, tout autour de nous. On se serait cru à Auteuil ou à Longchamp. Des téméraires lâchent une main. Les descentes de dromadaires sont assez pittoresques. Piqué vers l'avant, et brutale descente vers l'arrière ! Ces bêtes là sont montées sur vérins... pas vraiment hydrauliques !!!
    DOUZ fait partie d'un groupe d'oasis dispersées sur les rives incertaines du Chott El-Jerid, à l'Est.
    Nos 4 x 4 semblent minuscules sur les dunes. Ils ressemblent aux Micromachines de mon fils ! Les pilotes de 4 x 4 se régalent. Nous dévalons les dunes à grande vitesse. Nous les remontons à la même allure, tandis que nous restons au sommet, dans une situation inquiétante, penchés en arrière.
    Soudain des véhicules s'enlisent. On sort les pelles. Ca patine. Ce doit être une mise en scène pour faire flipper les touristes !
    Dunes du Grand Erg Oriental « Même si je marche vite, je demeure au désert » Chaabouni.
    Le spectacle commence : COUCHER DE SOLEIL DANS LE DESERT.
    Nous sommes tous sortis de nos véhicules. Soit restés debout, soit allongé sur le sable (sur la Plage abandonnée...) On flippe à l'idée de se trouver nez à nez avec un scorpion ou un serpent quelconque.
    Au loin, le Soleil. Le même que nous avons chez nous. Pas étonnant, c'est celui là !
    Il fait encore chaud. Le record en cette région, est de 54°. Nous aurons frisé parfois les 45° durant notre séjour. Mais il y a de l'air dans le désert, et même s'il n'y a pas un souffle de vent, nous supportons très bien la chaleur.
    Lentement, notre astre descend sur l'horizon. C'est long, très long. Ca le devient de moins en moins, à l'approche de l'horizon.
    Nous regardons le Soleil à l'½il nu, sans difficultés. Il n'est plus qu'à quelques centimètres de la ligne terrestre. Un début d'obscurité nous enveloppe déjà. Nous sommes comme dans un globe qui s'engloutirait dans un tunnel sombre, en reculant. Puis soudain, nous distinguons très nettement le Soleil descendre millimètre par millimètre. Il touche enfin l'horizon. On se croirait dans un film de science-fiction. Tout est devenu noir jusqu'à l'horizon. On sent la fraicheur nous saisir. Le ciel reste clair. Très rapidement, et c'est spectaculaire, l'horizon avale littéralement le Soleil. Il ne reste plus que quelques millimètres. On se rend compte que là-bas, derrière cet horizon lointain, en dessous, la lumière brille. Le dernier petit point de lueur peine à disparaître. C'est terminé : Il fait nuit. Et nous restons tous là, ébahis, comme perdus dans le désert... Et la chanson de Jean-Patrick Capdevielle trotte dans ma tête...
    Quand t'es dans le desert (POLITIQUEMENT CORRECT - 1995) (Lyrics)
    de Jean-Patrick Capdevielle

    Moi je traine dans le désert depuis plus de vingt-huit jours
    Et déjà quelques mirages me disent de faire demi-tour,
    La fée des neiges me suit, tapant sur son tambour.
    Les fantomes du syndicat des marchands de certitude
    Se sont glissés jusqu'à ma dune, reprochant mon attitude,
    C'est pas très populaire, le goût d'la solitude.

    Quand t'es dans le désert,
    Depuis trop longtemps.
    Tu t'demandes à qui ça sert
    Toutes les règles un peu truquées
    Du jeu qu'on veut t'faire jouer, les yeux bandés.

    Tous les rapaces du pouvoir menés par un gros clown sinistre
    Plongent vers moi sur la musique d'un piètre accordéoniste,
    J'crois pas qu'ils viennent me parler des joies d'la vie d'artiste.
    D'l'autre côté, voilà Caïn, toujours aussi lunatique,
    Son oeil est rempli de sable et sa bouche pleine de verdicts,
    Il trône dans un cimetière de vieilles pelles mécaniques.

    Quand t'es dans le désert,
    Depuis trop longtemps.
    Tu t'demandes à qui ça sert
    Toutes les règles un peu truquées
    Du jeu qu'on veut t'faire jouer, les yeux bandés.

    Les gens disent que les poètes finissent tous trafiquants d'armes ;
    On est cinquante millions de poètes, c'est ça qui doit faire notre charme,
    Sur une lune de saturne, mon perroquet sonne l'alarme.
    C'est drôle, mais tout le monde s'en fout.
    Vendredi tombant d'nulle part, y a Robinson, l'solitaire
    Qui me dit j'trouve plus mon île, vous n'auriez pas vu la mer ?
    Va falloir que j'lui parle du thermonucléaire !

    Quand t'es dans le désert,
    Depuis trop longtemps.
    Tu t'demandes à qui ça sert
    Toutes les règles un peu truquées
    Du jeu qu'on veut t'faire jouer, les yeux bandés.

    Hier, un homme est v'nu vers moi, d'une démarche un peu trainante,
    Il m'a dit : "t'as t'nu combien d'jours", j'ai répondu : "bientôt trente",
    Je m'souviens qu'il espérait tenir jusqu'à quarante.
    Quand j'ai d'mandé son message, il m'a dit, d'un air tranquillle :
    "Les politiciens finiront tous un jour au fond d'un asile".
    J'ai compris que j'pourrais bientôt regagner la ville.

    Quand t'es dans le désert,
    Depuis trop longtemps.
    Tu t'demandes à qui ça sert
    Toutes les règles un peu truquées
    Du jeu qu'on veut t'faire jouer, les yeux bandés.

    C'est terminé. Nous prenons la direction, dans la nuit, de l'Hôtel des Dunes, situé assez loin de DOUZ. Où ça ? Aucune idée. En plein désert ! Un orchestre local nous accueille en musique. C'est un Palais des Mille et Une Nuits. Une magnifique piscine au centre. Du haut du minaret, on a une vue incroyable sur l'immensité du désert. Les oasis sont au pied de l'hôtel. C'est magnifique ? Je vis un rêve ! La chambre est sublime. Digne du grand Bey de Tunis ou d'ailleurs (ou Pacha, c'est comme on veut) La discothèque est d'une rare beauté. On se croirait à Dubaï !
    Le bain de minuit ce sera pour une autre fois. L'eau de la piscine est archi chlorée.
    Demain on se lève tôt : 6 heures !
    Direction le CHOTT EL-JERID, puis arrivée à TOZEUR, poussée jusqu'à NEFTA à la limite de l'Algérie...

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