• Mon Petit Tour de France du 18 au 21 août 2006. 17

    Photo 364 : Maryno et son Thierry4 (les 3 autres sont Atomik – Chocho et Tibili !) Janko – Pétoulette et Atomik

    Chapitre 17

    Je gamberge dans ma tête. Nous sommes bien tous ensemble. Je ressens la fatigue accumulée. Il va être 14 heures 30. Je calcule le temps que je pourrais mettre pour « sortir » de la montagne. La carte se veut rassurante. Jusqu'à Toulouse, la route me semble assez plate. Mais après ? Je me souviens être allé à Cahors. Je n'ais pas été habitué à voyager beaucoup. Mes parents n'avaient pas de voiture. Durant mes premières années d'âge adulte, nous prenions le train. Par la suite, nos escapades en voiture, se limitaient à des séjours en Basse-Normandie chez la belle famille. Pour les longues distances, du temps où nous allions à Marseille, nous prenions soit l'avion jusqu'à Marignane, et on venait nous chercher. Le train couchettes autrement. Ou bien le TGV par la suite. Nos voitures étaient des tas de ferraille. Nous n'étions pas riche.
    Et puis, arrivé aux années de galère, il m'a bien fallu choisir, entre le confort du superficiel et pouvoir apporter tout à mon fils, élevé seul, sans aucune aide. Sa maman ayant gardé la voiture, il fut inimaginable que je puisse en acheter une, bien à moi. J'avais celle de mon travail. En posséder une seconde, m'aurait posé des problèmes. Où la mettre, quoi en faire ? Ne m'en servir que le week-end ? Les vacances dans l'année, il ne fallait même pas y penser. Une fois l'école privée payée, les frais de garde, avant et après l'école, réglés. La nourriture et les charges d'un logement, etc... il ne me restait plus rien le 20 du mois, la plupart du temps ! Ce sont d'énormes sacrifices financiers que j'ai du faire pour trouver les fonds, pour financer l'achat de mon propre appartement. Un dépôt de bilan et une filiale qui coule, dans une carrière professionnelle, suffisent à ruiner toutes ambitions dans une vie, quand on ne peut pas faire ce que l'on veut, quand on a la responsabilité de devoir élever un enfant. Je dois mon salut, à un déblocage de parts d'actions, qui m'a permis de faire face aux frais de notaire, et au prêt du 1%, de m'en être sorti trop difficilement.
    Tout ceci pour expliquer mes angoisses, face à l'inconnue de routes auxquelles je ne suis pas habitué !

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  • Mon Petit Tour de France du 18 au 21 août 2006. 18

    Photos 369 : Chriss la PolnaChanteuse et Eric le PolnaPasChanteur... et moi au milieu qui ne sait rien faire...

    Chapitre 18

    La sagesse, où du moins la conception que je pense en avoir, me dicte de songer à prendre congé. Mon c½ur est triste. Il va être presque 15 heures. Je charge la voiture. Je vois Pétoulette revenir. Tout le monde est dans le jardin. J'oublie que Pétoulette se trouve dans la cuisine !
    Le c½ur gros, je commence à embrasser ce brave Schipchandler. J'ai une boule dans la gorge. Je suis à la limite de craquer. Je me reprends. Personne n'a rien vu. J'ai l'estomac noué, le regard fuyant. Je n'aime pas les départs.
    Je fais le tour de table. C'est une épreuve pour moi. Personne ne peut comprendre à cet instant là, combien mon c½ur saigne.
    Clef de contact. Je pars. Je tourne sans trop savoir où me diriger au juste. Montpellier Zénith, m'a-t-on dit. Soudain je réalise : j'ai oublié Pétoulette ! J'hésite, je ne sais même plus par où je suis passé. J'étais prêt à revenir. J'ai songé que ça aurait été trop dur pour moi, de faire un second départ. Je téléphone à Pétoulette. Ce n'est pas elle qui me répond. Je cherche. C'est Sylvie. Je ne reconnais pas la voix. Je me sens un peu dans les vapes. Pétoulette ne m'en veut pas de l'avoir oubliée. Moi si ! Je pouvais espérer une meilleure sortie. Je n'ai pas le sentiment d'avoir su suffisamment remercier...

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  • Mon Petit Tour de France du 18 au 21 août 2006. 19

    Photo 370 : MiSs Angie et Sylvie Tibili... et toujours moi.

    Chapitre 19

    Je repars. Je m'arrête à une boîte aux lettres. Je glisse mes 5 enveloppes collectives, dont une qui contient 2 cartes. J'espère qu'elle pourra être remise au destinataire, sans histoire. C'est juste un clin d'½il amical, partagé. Rien d'autre.
    Je prends l'A9 en direction de Montpellier. Je vois sortie Zénith. Comme un idiot je sors. Une fois arrivé devant ce fameux Zénith, je réalise ma stupidité. Il fallait continuer, bien entendu ! Rebelote, je rentre de nouveau sur l'A9. Je progresse, je n'ai pas pris l'autoroute en direction inverse !
    J'arrive au 1er péage. Je réalise en passant devant le panneau « Cap d'Agde », que j'aurais peut être pu retarder mon départ d'une heure, et aller voir une dernière fois les ChriSs. Je n'ai pas su gérer mon stress. Rouler seul, est flippant. J'ignorais le temps que j'allais mettre, pour remonter sur Montauban. La circulation est fluide. Entre deux secteurs de radars, je me surprends à friser les 170. Sans le vouloir. Je lève le pied. C'est traître. Lorsque la route est belle et qu'il fait beau, on ne réalise pas toujours, à quelle vitesse on roule.

    Je ressens de fortes émotions, en lisant les panneaux. Sète tout d'abord, et Brassens me vient à l'esprit. Béziers, Narbonne. De Carcassonne, je n'ai rien vu. Si j'étais parti du matin, je m'y serais sans doute arrêté. Castelnaudary, Revel, puis Toulouse. J'ai des amis à Toulouse, mais je n'avais ni téléphone, ni adresse sous la main. Et puis débouler à l'improviste, ce n'est pas trop mon truc. Ca fait bien quatre ou cinq ans que nous ne nous sommes pas revus, depuis qu'ils ont quitté Reims.
    J'arrive à Montauban. J'ignore ou se trouve le Formule 1. Je cherche en vain. Cette ville ne me plait pas. Je la trouve triste. A moins que ce soit moi qui sois triste ? Ces constructions en briques rouges, me semblent sinistres. Je renonce au Formule 1. Je n'ai aucun plan. Je sors mon annuaire des hôtels Etap. Je sais qu'un petit plan figure à côté du descriptif de chaque adresse. Je monte, je descends... C'est une ville très accidentée. Il va être 18h30. Et si je ne trouve pas d'hôtel ?
    Je relis le descriptif, aidé de mes loupes. L'hôtel se trouve à 200 mètres de l'hôpital. J'ai aperçu une flèche, au carrefour d'avant ! Je suis sauvé ! Je trouve mon hôtel !
    Il est sordide. Les rues sont désertes. Je me suis éloigné du Centre Ville. Je règle le prix de la nuit et du petit déjeuner. La réceptionniste me remet la carte magnétique, ainsi que le plan de la ville, pour m'aider à trouver un restaurant.

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  • Mon Petit Tour de France du 18 au 21 août 2006. 20

    Photo 371 : Janko le PolnaChanteur en train de papoter avec Cathy et Jumbo

    Chapitre 20

    Lundi 21 août 2006.

    J'ouvre un ½il vers 7 heures. Il est trop tôt pour le petit déjeuner je pense. Je regarde la télé. Pas longtemps. Je reprends une douche. Je m'habille. Je me raserais plus tard. J'ai faim ! En fait de plus tard, je me suis rasé le jeudi matin suivant !
    Il est 8 heures. Beaucoup de clients prennent l'ascenseur et partent déjà. Certains passent par la salle de restauration. Comme d'habitude, café chaud au lait froid. Un quart de baguette, du beurre et du miel. Sans oublier mes 2 verres de jus d'orange.
    Je remonte, me brosse les dents. Un dernier petit coup de peigne. Je laisse la fenêtre entrouverte. Le lit est défait proprement. Je nettoie la vasque, je plie les serviettes. Par respect pour le personnel, je n'aime pas laisser une chambre d'hôtel en désordre.
    Tout est chargé dans le coffre. Il est tout juste 9 heures.

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  • Mon Petit Tour de France du 18 au 21 août 2006. 21

    Photo 375 : Le dimanche midi. Maryno – Sylvie – Faby – Pétoulet – Atomik. MiSs Angie de dos

    Chapitre 21

    Je quitte cette ville qui m'a finalement très angoissé. A moins que ce soit le cumul de la solitude subite et les lendemains de fête qui me rendent morose ? Je sais aussi, que la fin de cette PolnaRencontre, allait marquer le début de la fin de mes vacances également. Partant le vendredi 25 août, je sais qu'il ne va me rester que 2 ou 3 jours qui vont passer très vite. Il faudra songer à préparer les bagages du retour. Fermer la maison. Passer en revue tous les coins et recoins de la maison vide... Fermer l'eau, couper l'électricité et l'eau. Purger le chauffe-eau. Sortir la dernière poubelle. Couvrir les télés, entre ouvrir le frigo. Défaire le lit, ramener la dernière paire de draps, couvrir les lits, etc... Surveiller Gizmo, qui va aller se planquer et me retarder, comme d'habitude. Pour tout cela, il me faudra bien me lever à 5 heures pour espérer partir entre 7 h 30 ou 8 h au plus tard.

    La journée s'annonce belle, malgré la fraîcheur du petit matin. Je récupère l'autoroute A20 un peu plus loin.
    La route est d'autant plus magnifique, qu'elle est déserte. Je croise ou me fais doubler par une voiture, de temps en temps. Les paysages sont superbes. Les tranchées m'épargnent des écarts d'altitudes et des sommets de cols, qu'il faut bien atteindre, pour traverser les montagnes !
    Je traverse Cahors. Ah ! Cahors. J'aime ton vin, depuis que j'ai visité tes caves !
    Je traverse une région où les noms m'évoquent de délicieux souvenirs de séminaires professionnels. Le Gouffre de Padirac, Rocamadour, Sarlat...

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